Recyclage, cercle vertueux ou vicieux?

La boîte de conserve contient généralement quelque chose de caché, bon à l’intérieur et recyclable à l’extérieur.
Ici, le contenant n’existe pas et le contenu se révèle à nous comme matière et forme. Ce que devrait être le produit idéal, un contenu autonome, car il n’y a plus de boîte à recycler, pourtant il ne faut pas se fier aux apparences et bien réfléchir à ce que c’est réellement. Qu’est-ce que c’est? Une souris s’était acharné en mon absence dans un tiroir de l’atelier, essayant vainement de trouver la bonne graine dans ce qu’elle avait interprété comme des coques de fruits, réduisant en miettes mes heures de travail. J’avais trouvé cet été là dans un désastre écologique ce qui restait de ces perles, à moitié mangées. Désormais elles sont recyclées à l’intérieur de la sculpture en résine, produit chimique bi-composant non recyclable. Je ne peux donc pas reproduire l’oeuvre, c’est du one-shot, la souris ne s’invitant pas comme un assistant d’atelier pour produire une série. Tant mieux me direz-vous.
L’oeuvre nous interroge sur la notion même de recyclage et de l’utilisation de produits non recyclables et non durables dans la production artistique. Si je recycle une matière non recyclable dans un produit non recyclable en ajoutant une matière nocive, qu’ai-je finalement résolu comme problème?
Considérant que le ,meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, nous devons considérer le recyclage en produits non recyclables, comme une partie active du problème.

Conserve non comestible non recyclable et inutile. Absurdité conceptuelle.
Visite de la souris dans un de mes tiroirs à d’atelier 😭

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